
Concert de musique baroque évoquant les soirées intimes pour lesquelles Louis XIV invitait les meilleurs musiciens d’alors, on y écoutera Jean-François Alizon à la flûte traversière (traverso) dialoguer avec la viole de gambe de Hélène Rydzek et le théorbe (sorte de grand luth aux basses profondes) de Jean-Sébastien Kuhnel.
Moments de grâce qu’on imagine sublimes, ces concerts à Versailles réunissaient entre
autres, le flûtiste renommé Hotteterre, le violiste Marais (dont l’oeuvre de grande qualité explore toutes les facettes expressives et virtuoses de son instrument), le théorbiste de Visée (maitre de guitare du roi), sans oublier l’excellent compositeur et claveciniste Couperin.
Pour évoquer ces moments très raffinés, « la Messinoise » a rassemblé des pièces de la
fin du règne de Louis XIV et du début de celui de Louis XV alors que nait enfin une synthèse des styles français (élégiaque et poétique) et italien (brillant et virtuose). Synthèse illustrée dans les œuvres de Montéclair, Aubert, Hotman, de Visée, Caix d’Herveloix, et bien sûr dans celle de Couperin intitulée « les Goûts réunis ».
Au delà de leur exigence dans l’interprétation, les musiciens de « la Messinoise »
cherchent avant tout la justesse des émotions par une respiration commune et une symbiose des timbres. L’ensemble, fondé par Jean-François Alizon (longtemps enseignant au Conservatoire de Strasbourg), a une discographie importante et se produit en concert depuis plus de 25 ans.