Avec Greenfaith, ABC-Climont invite au jeûne pour le climat qui se tiendra les dimanche 17 et lundi 18 octobre 2021. Si vous souhaitez participer, inscrivez-vous sur le site jeunepourleclimat pour rendre vos actions visibles et permettre à d’autres de se joindre à votre action locale !
Deux semaines avant la COP26 envoyons un message clair : il est plus qu’urgent d’agir!
Un jeûneur : Jean-Pierre Piela, maire de Breitenbach (67), président du Smictom d’Alsace Centrale et président d’ABC-Climont

Quelle(s) conviction(s) vous ont engagé(e) à participer à ce jeûne pour le climat ?
Depuis des décennies, les scientifiques du GIEC nous alertent sur les risques climatiques et malheureusement, malgré tous les colloques et sommets, les Etats semblent incapables d’y apporter des réponses rapides et durables. Presque chaque année est plus chaude que la précédente, avec son lot de feux, d’inondations et de malheurs. Les pays pauvres, les moins émetteurs de GES, sont les plus durement touchés tandis que les pays riches continuent à produire, à consommer et à gaspiller, pesant de plus en plus sur les ressources comme en témoigne par exemple le Jour du Dépassement 2021, calculé au 29 juillet pour le monde et au 7 mai pour la France ! Notre maison brûle et nous regardons ailleurs, disait Chirac en 2002 : que s’est-il passé depuis ?
Le jeûne pour le climat invite ceux qui portent la conviction de l’urgence climatique à entrer dans le débat, à expérimenter la réduction de leur empreinte carbone et à témoigner de cet art de bien croire qui sous-tend leur engagement.
Comment voulez-vous donner forme à votre jeûne pour le climat ?
Jeûner c’est boire de l’eau, c’est tout. Le jeûne apaise et rend sensible, il nous interpelle sur la nécessaire frugalité et nous rappelle qu’un quart de l’humanité reste aujourd’hui en précarité alimentaire, une situation que les dérèglements climatiques vont accentuer. Le jeûne permet aussi un regard bienveillant vers le monde animal dont des milliards d’êtres sont sacrifiés chaque année dans des conditions terribles et dont la biodiversité s’effondre.
Parler du climat signifie parler de toutes les grandes questions qui secouent notre humanité. Quel thème vous tient particulièrement à cœur et pourquoi ? Par exemple : climat et migration, climat et biodiversité, climat et paix, climat et justice sociale, etc.
Je suis maire d’une petite commune et travaille avec des collègues à la construction d’éco-territoires pour tenter de sensibiliser nos concitoyens et de diminuer nos empreintes carbone. Toutes les thématiques sont liées, l’économie compatible avec l’écologie, l’accompagnement des personnes en précarité, la sortie des énergies fossiles et fissiles, le renforcement de la biodiversité, la décarbonation de l’alimentation, l’écotourisme, les mobilités douces, etc. Nos communes sont particulièrement attentives au dépérissement des forêts, à la fragilité de la ressource en eau, elles ont voulu aussi s’engager par solidarité dans une coopération décentralisée (avec Gescod *) en faveur de quelques petites communes malgaches pour lesquelles les impacts climatiques sont terribles.
* Grand Est Solidarités et Coopérations pour le Développement
Quelle question ou interpellation souhaitez-vous adresser à nos dirigeants politiques lors de la COP26?
Je mesure la difficulté pour les gouvernements à mettre en œuvre ensemble des actions fortes, des ruptures, mais l’urgence dicte ces mesures car notre trajectoire est bien au-delà des 2°C, cible déjà très/trop élevée. Les renoncements d’aujourd’hui génèrent les déluges de demain. Je crois en l’action citoyenne, puissent les Chefs d’Etat entendre la voix des pauvres, des démunis, des victimes climatiques et économiques et de toutes celles et ceux qui œuvrent pour un monde plus généreux, plus frugal et plus fraternel.
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